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 Musée des Machines : Ordinateur : Le Commodore C16
 
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Ordinateur : Le Commodore C16 - 11797 visites
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En 1984, Commodore surfe encore sur la vague du succès rencontré par le C64, lancé deux ans plus tôt. Dès lors, pourquoi la firme décide-t-elle de sortir à cette époque-là une nouvelle série de machines finalement bien inférieures ? En réalité, tout est question de marketing. Beaucoup de personnes s'imaginent aujourd'hui que la gamme 264 (composée du C116, du C16 et du plus/4) était censée prendre la relève du C64. Il n'en est rien. Jack Tramiel, PDG de Commodore, voulait une machine qui lui permettrait d'écraser commercialement Sinclair. Au départ, il s'agissait donc plutôt de réitérer le succès du VIC-20 : un ordinateur simple, abordable et doté de capacités graphiques et sonores honnêtes. D'où l'idée du Commodore 116, machine à très bas coût (le prix de vente envisagé était de $49), dotée du minimum vital (16 ko de RAM, clavier gomme, etc.) et destinée à concurrencer le Spectrum du rival anglais sur son propre terrain.

Cependant, entre le déménagement des équipes à West Chester (Pennsylvanie) et le départ de Tramiel, plus personne ne tenait véritablement les rênes de l'entreprise, ni n'imprimait de direction claire au projet. La confusion aidant, les responsables du département marketing proposèrent d'ajouter des logiciels en ROM, ce qui entraîna au final la conception d'une seconde machine, le plus/4, équipée de 64 ko de RAM et beaucoup plus coûteuse. Sa coque conservait l'aspect de celle du C116, dessinée chez Commodore Japon par Ira Velinsky, mais dans des proportions un peu plus grandes. Le V364, resté à l'état de prototype, comportait quant à lui un pavé numérique et un module de synthèse vocale. Commodore décida pour finir, et au dernier moment, de sortir une version à clavier mécanique et de la positionner comme le véritable remplaçant du VIC-20 – en conservant logiquement le même boîtier. Ce fut le C16.

Mais le public attendait bel et bien un C64 "amélioré", et l'absence de compatibilité avec ce dernier explique en grande partie l'échec commercial des machines de la série 264. Signalons en outre que la connectique était assez différente. Si le port série classique du C64 était par chance encore présent (ce qui permettait de réutiliser une unité de disquettes 1541 ou une imprimante), le port cassette et le port joystick étaient quant à eux spécifiques. On pouvait certes confectionner assez facilement des adaptateurs, mais la manipulation n'était pas nécessairement à la portée de l'acheteur lambda. Rappelons que le C16 ne possédait par ailleurs qu'une capacité mémoire de 16 ko (ridicule en 1984, où la norme se situait plutôt à 64 ko ou plus). Esthétiquement, son boîtier se parait d'une robe marron sombre, avec un clavier gris moyen quasiment identique à celui du C64.

Sur un plan plus technique, notons que la grande faiblesse de la gamme, en terme de fiabilité, se situe au niveau de la puce TED qui s'occupe de l'affichage et du son. Lorsqu'un Commodore "264" tombe en panne, c'est très souvent par défaillance de ce circuit, qui a tendance à surchauffer.

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Ci-contre la carte mère du C16, avec un nombre de composants réduit afin d'abaisser les coûts au maximum.

On remarque principalement le processeur 8501 au centre et le 8360 (TED) juste en dessous (ici dans son ultime révision, la R2). Le cœur de la machine se trouve ici. Sur la gauche, on note de haut en bas un PLA (Programmable Logic Array, composant programmable) référencé 251641-02, la ROM contenant les routines de base (Kernal) référencée 318004-05 et la ROM du langage BASIC référencée 318006-01. Ces 5 composants proviennent de chez MOS, autrement dit de chez Commodore. Ils sont donc extrêmement difficiles à trouver aujourd'hui, puisque développés en interne. Le moyen le plus simple de se les procurer reste encore de cannibaliser une autre machine de la gamme qui serait tombée en panne.

Au crédit de la série 264, on peut noter cependant la présence d'un BASIC 3.5 beaucoup plus complet que celui du VIC-20 ou du C64. Les sons et les graphismes étaient ainsi beaucoup plus faciles à programmer. Si l'absence de sprites représentait un sérieux handicap pour la programmation des jeux, les 121 couleurs disponibles constituaient à l'inverse un avantage certain, ruiné en partie par les contraintes de proximité (voir fiche technique). Le son, quant à lui, restait hélas en retrait, plus proche des capacités d'un VIC-20 que du fabuleux circuit sonore SID du C64.


Écran de démarrage du C16

Trailblazer


Tutti Frutti

Daley Thompson's Star Events


Comme de juste, le succès ne fut pas au rendez-vous, et la gamme fut rapidement retirée de la vente aux États-Unis. En Europe, Commodore fit en sorte d'écouler les stocks en Allemagne (son principal marché) et dans les pays de l'Est (Hongrie, notamment). Parmi les ingénieurs impliqués dans le projet 264, six sur sept participèrent ensuite à la conception du C128, véritable successeur, cette fois-ci, du vénérable C64.

Sources:
     Manuel d'utilisation
     Service Manual (manuel de dépannage)
     Site plus/4 world (voir liens)
     Brian Bagnall, On The Edge, The Spectacular Rise And Fall Of Commodore (Variant Press)
     Site de Bo Zimmers (voir liens)


Dernière mise à jour le 11-12-2007.
Rédacteurs :
Philippe Dubois
SbM

Spécifications techniques      (Récupérer ces informations pour votre site personnel ?)
ConstructeurCommodore (Etats-Unis)
MicroprocesseurMOS 8501 (8 bits) à 1,76 MHz ou 0,89 MHz - nouvelle version du 6510 (successeur du 6502) en technologie HMOS (High-speed NMOS)
Mémoire vive (RAM)16 ko
Mémoire morte (ROM)32 ko (16 ko pour le Kernal et 16 ko pour le BASIC)
Affichage texte40x25
Capacités graphiques5 modes :
- Texte
- Haute résolution (320x200) avec contraintes (2 couleurs par bloc de 8x8 pixels)
- Haute résolution + 5 lignes de texte
- Multicolore (160x200) avec contraintes (4 couleurs par bloc de 8x8 pixels)
- Multicolore + 5 lignes de texte

Palette de 121 couleurs (8 nuances de 15 couleurs + noir)
Capacités sonores2 oscillateurs (onde carrée), dont 1 commutable en générateur de bruit, 4 octaves utilisables, 8 niveaux de volume.
ClavierMécanique QWERTY 66 touches (dont 4 touches de fonction)
Interfaces2 joysticks mini-DIN 8 broches
Alimentation par transformateur 9V 1A courant continu, avec centre négatif

Port extension mémoire/cartouche à enficher (50 contacts en 2 rangées de 25)
Prise d'antenne
Port vidéo DIN 8 broches
Port série DIN 6 broches
Port cassette mini-DIN 8 broches
PériphériquesLecteur de cassettes 1531 dédié (possibilité d'adapter un datasette standard 1530)
Joysticks dédiés (possibilité d'adapter des joysticks au standard Atari DB-9)
Lecteur de disquettes 1551 dédié (à connecter sur le port d'extension mémoire)

Possibilité grâce au port série DIN 8 broches de connecter les anciens périphériques Commodore à cette norme (notamment unité de disquettes 1541 et imprimantes)
LogicielsBASIC intégré en ROM.
TEDMON (moniteur langage machine, mini-assembleur et désassembleur) intégré en ROM.
Jeux et utilitaires sur cassettes et cartouches.
Dimensions405x205x80 mm
Poids1,525 kg
Mise en venteJuin 1984
Prix?

Présence d'un interrupteur de mise sous tension et d'un bouton RESET



1 commentaires sur cette fiche
SujetAuteur
 
Très bien ! Philippe Dubois.
Le 12/12/2007 à 01:03:29.
 
 
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