Le Macintosh d'Apple est venu pour remplacer les coûteux Lisa et Lisa II et gommer leurs erreurs de jeunesse, en tentant d'imposer une alternative très plaisante aux classiques IBM PC et compatibles. Le Macintosh se présente sous la forme d'un petit boitier de plastique couleur blanc crême aux dimensions à peine plus grande qu'un écran couleur IBM ! Malgré cette faible taille, le Macintosh inclus un lecteur de disquettes, un écran 9' monochrome de très bonne qualité, et une connectique variée : souris, lecteur externe, sortie casque stéréo, modem, imprimante.
Le Macintosh, à l'instar du Lisa, utilise un microprocesseur branché pour l'époque et qui représente une très bonne alternative aux microprocesseurs Intel et Zilog, le Motorola 68000. Celui-ci est cadencé à 8 MHz, contre les 5 MHz du Lisa. Premier atout comparativement au Lisa, l'électronique du Macintosh est très compacte et tient avec l'écran dans la petite unité centrale. Ceci influ donc forcément sur le prix du Macintosh, par deux fois inférieur au prix du Lisa.
Le système d'exploitation est un variante améliorée du système du Lisa, utilisant une interface graphique extrèmement simplifiée pour représenter les différentes données du système comme des éléments d'un bureau conventionnel. Ainsi, les disquettes sont représentées comme des tiroirs à documents, chaque fichier par une icône qui en dit long sur son contenu, une poubelle servant à vider (à effacer) ces mêmes fichiers. La richesse de cet environnement est matérialisable par un circuit graphique affichant une haute résolution de 512x344 points en monochrome. Coté son, le Macintosh se distingue par un excellent processeur sonore émettant 4 voix et capable d'un minimum de synthèse de parole.
Tous ces atouts sont mis en valeur par les logiciels écrits pour le Macintosh et livrés avec la machine lors de l'achat. MacPaint, logiciel de dessin révolutionnaire, MacWrite, traitement de texte avec de nombreuses polices et la possibilité d'intégrer des oeuvres conçues avec MacPaint. Rien que ces deux logiciels permettent d'utiliser le Macintosh pour des applications bureautiques de qualité et mettent en avant les capacités de la machine et de son système d'exploitation en matière d'ergonomie.
Au rang des défauts, on pourrais citer par exemple le peu de mémoire vive incluse d'origine, 128 Ko, surtout que celle-ci n'est pas augmentable ! Il s'en suit de pénibles temps de chargement et de changement de disquettes en pleine utilisation d'une ou plusieurs applications. Autre défaut, la capacité des disquettes ne dépasse pas 400 Ko. En effet, le Macintosh premier modèle possède un lecteur simple face, et après avoir copié le logiciel système sur une disquette, celle-ci ne compte plus qu'une petite centaine de Ko exploitables ! Alors pourquoi copier le système d'exploitation ? Simplement pour faciliter les manipulations et éviter de jouer au grille-pain avec les disquettes ! Heureusement il est prévu de base une connexion vers un lecteur de disquettes externe.
Le clavier, même s'il est d'un touché extrèmement fiable, manque cruellement de touches de curseur, de pavé numérique, de touches d'édition, etc. Heureusement ce manque fut plus ou moins bien compensé par la sortie d'un pavé numérique qui s'intercale entre l'unité centrale et le clavier. Il eut été agréable également que le Macintosh puisse se connecter à un moniteur externe, et tant qu'à faire utilisant la couleur !
Mais tous ces défauts, de jeunesse qui plus est, n'effacerons jamais l'incroyable génie de conception intégré dans cette machine révolutionnaire. Merci, Apple, d'avoir oser mettre au monde cette machine d'inspiration divine ! |