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Image : Le modèle Américain, bois et 6 boutons |  | Informations |  | | |
L'Atari VCS (Video Computer System), nom de code CX-2600, est née en Californie en Octobre 1977. L'équipe qui conçut cette console légendaire et mondialement connue était composée de Jay Minor, Steve Mayer, Ron Milner et Joe Decuir. L'idée de base était qu'il fallait qu'Atari produise une console qui puisse avoir une durée de vie bien plus longue que les anciens systèmes (traditionnellement Pong et ses 4 jeux, etc ). La 2600 devait à l'origine posséder environ une dizaine de jeux, et donc ces premiers jeux sont numérotés 01,02,03 etc. La console en elle-même possède quelques atouts tels qu'une sélection de la difficulté des joueurs, souvent la taille même de ces joueurs d'ailleurs, une sélection pour les téléviseurs couleurs ou noir et blanc, et les jeux qui l'accompagnaient permettaient de choisir plusieurs variations du même jeu, rallongeant d'autant l'intérêt ! Techniquement, c'est une des premières consoles de jeux à utiliser un véritable microprocesseur, un MOS 6507 (clône du 6502) cadencé à 1.19 MHz. Mais la console ne possède pas vraiment de mémoire vidéo et surtout de circuit vidéo dédié à cette tâche, aussi la génération de l"image est à la charge du microprocesseur, privant ainsi le programmeur de 50% du temps machine logique ! Cela rend la programmation de la VCS2600 plutôt difficile, et cette difficulté se ressent parfaitement de nos jours avec les nombreux émulateurs disponibles, pas souvent très fidèles au modèle original tant elle fut difficile à émuler ! La VCS2600 suscita bon nombre d'éditeurs, trop même, à se lancer dans l'aventure et la fabrication rapide de jeux de mauvaise qualité, ce qui eut pour effet d'engorger rapidement le marché. S'en suivra le premier (?) crash de l'histoire des jeux vidéo, en 1983, lors que tout le marché du jeu vidéo familial s'effondra au profit des micro-ordinateurs, sans cesse moins chers et plus performants, et un tout petit peu plus tard à Nintendo, qui reprendra le flambeau haut la main avec sa NES. Malgré cela, la VCS2600 ne fut pas morte et enterrée. Le modèle original, avec sa superbe façade imitation bois, perdit un peu de son panache en 1982 avec la 2600-tout-court, que nous avons connus en France dans son boitier de plastique noir assez anodin. Elle subit une dernière transformation en 1986 dans un modèle plus petit dénommé 2600 Jr (Jr pour Junior), comportant quelques petites améliorations techniques à peine notables. Quelques périphériques : | |  | La JoyBoard, par la firme Amiga (!) | | Le RomScanner, autre sélecteur de cartouches |
La VCS2600 aura été donc la première console de jeux vidéo moderne, la première d'une longue lignée de consoles 8 bits, celle dont les jeux inogurèrent de très nombreux concepts bien évidemment encore actifs de nos jours, même dans les productions les plus récentes ! En ces termes, elle ne sera jamais oubliée et bon nombre d'entre nous se remémoreront toujours avec passion les heures passées sur Phoenix ou Space Invaders.
Un peu plus en détail :
La plus célèbre et la plus connue des consoles de jeux vidéos de tous les temps. Différents modèles apparurent ou pas en France, à savoir les 2600 façade imitation bois, à 4 ou 6 boutons, la 2600 économique, tout en plastique noir ou des modèles sensiblement dérivés comme la VCS2600 Junior. Il existerais même parait-il un modèle de 2600 noire avec un jeu intégré, Miss Pacman !
Esthétiquement, la 2600 est assez moyenne, bien que pas trop imposante pour son âge. Les premiers modèles avec façade imitation bois sont même assez jolies. Un bouton marche/arrêt, sélection couleur/noir et blanc, sélection des jeux ou bouton reset, plus deux sélecteurs de la difficulté du jeu (ce qui se traduit bien souvent par la taille du joueur à l'écran), la 2600 est d'entrée bien fournie en sélections en tout genre et qui plus est, qui sont centralisées sur la console même. Le port cartouche possède un détrompeur qui évitera aux maladroits de griller prématurément leur précieuse console. L'alimentation est à la charge d'un transformateur externe. Un point particulier de cette console hors âges est le fait de ne pas posséder de mémoire vidéo, ce qui en rend l'émulation particulièrement difficile. Le microprocesseur doit donc générer lui- même les signaux vidéo. De très nombreuses extensions sortiront pour cette console, dont le fameux SuperCharger de Starpath Corporation, qui permet via l'utilisation d'un lecteur de cassette traditionnel de charger un jeu disponible sur cassette audio ! Autre appareillage sympathique, le Videoplexer abrite sous son élégant boitier en plastique fumé jusqu'à 8 cartouches de jeux différentes sélectionnables grâce à un clavier numérique ! (modèle A800 pour Atari VCS2600).
Sélection : Phoenix, Asteroids, Pitfall |
Dernière mise à jour le 12-02-2010. | | |
 | Spécifications techniques (Récupérer ces informations pour votre site personnel ?) |  | | Constructeur | Atari (Etats-Unis) | Microprocesseur | MOS 6507 (8 bits) à 1.19 MHz (clône du 6502) | Mémoire vive (RAM) | 128 octets | Mémoire morte (ROM) | 4 Ko maximum, cartouches | Capacités graphiques | Jusqu'à 128 couleurs | Capacités sonores | Deux voies, mono | Manettes | Deux joysticks à un bouton
Deux manettes à volant analogique | Interfaces | Port cartouche
Sortie antenne
Prise d'alimentation 9 V | Périphériques | Lecteur de cassettes (SuperCharger)
Multisélecteur de cartouches (VideoPlexor)
Claviers et Basic divers | Jeux | Cartouches de jeux | Dimensions | 345x230x90 mm | Poids | 1,350 kg | Mise en vente | Octobre 1977 | Prix | 1790 F. (environ 830 euros de maintenant : table de conversion INSEE 2001) |
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David Winter ajoute ceci :
Dans la video STELLA AT 20 (Les 20 ans de la 2600), ils
expliquent que le proto a été fait en 1976 sur la base d'un petit
projet d'ordinateur hobbyist à monter soit-même. Il leur a fallu
plusieurs mois pour avoir quelque-chose pouvant fonctionner,
c'est à dire télécharger un programme et afficher quelque-chose.
Leur proto a été fonctionnel fin 1976. D'ailleurs, ils disent
bien pourquoi ils se sont limités à 4K. Il y a deux raisons:
1) Le coût: en 1976, les processeurs coûtaient les yeux de la
tête, donc il fallait réduire au possible le coût de la
machine. A cet effet, ils ont passé un contrat spécial avec
MOS pour avoir une version 'light' du 6502, moins chère, ce
qui a donné le 6507, pouvant adresser 8K au lieu de 64K.
Le coût était plus bas en raison du boitier de la puce, qui
passait de 40 broches à 24 ou 28 broches.
2) Les jeux: au début, on était encore à l'époque des touts
premiers jeux software, donc les jeux en question étaient
encore très simples, et prennaient donc très peu de place.
Ils parlaient de 2K au plus. Ils ont donc décidé d'utiliser
la ligne d'adressage des 8K pour sélectionner la ROM, ce
qui laisserait 4K, "amplement suffisant" au vu des jeux de
2K. Là encore, l'utilisation de la ligne 8K évitait
l'utilisation de puces TTL en plus, d'où une économie sur
le coût de la machine. A l'époque, ils ne savaient pas qu'on
pourrait bidouiller pour faire des jeux plus gros. On était
encore loin des années "bank switching" !!!
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