La première passion d’Alain Huyghues-Lacour est la musique, et il fait déjà partie d’un groupe de rock depuis six ans lorsqu’il décroche son bac de justesse. Il délaisse ses études à la fac pour passer professionnel et débute par les petits clubs avant de faire la première partie de Stevie Wonder à l’Olympia ! Il devient par la suite secrétaire de Demis Roussos, directeur artistique chez EMI, producteur et même parolier pour Demis Roussos, Mireille Mathieu ou Ennio Morricone…
Il découvre les jeux vidéo en 1981 avec l’Atari VCS 2600, ainsi que les salles d’arcade alors qu’il travaille chez Polydor. En feuilletant Tilt, l’unique magazine spécialisé à l’époque, il réalise que les journalistes écrivent bien mais ne maîtrisent pas toujours leur sujet. Il se lasse peu à peu du milieu cruel de l’industrie musicale et confie à son associé sa dernière découverte, Les Forbans, peu de temps avant qu’ils ne connaissent un énorme succès ! Intrigué par son CV, Jean-Michel Blottière, le rédacteur en chef de Tilt, propose immédiatement un entretien à AHL qui rédige une soluce sur place et remplace au pied levé un journaliste pour écrire un dossier sur les shoot ’em up, publié dans le numéro 49 de décembre 1987.
Sa maturité et ses relations lui permettent de faire la différence. À une époque où la presse française ne jure que par les graphismes élaborés des microordinateurs, il prend la défense des consoles et de titres qui misent sur la jouabilité. Son intérêt pour l’industrie se retrouve aussi dans les hors-série estivaux de Tilt, Consoles+, mais il est mécontent de l’évolution du magazine et rejoint Joystick en mars 1991, pour le numéro 15, en tant que rédacteur en chef.
Là, il fonde MEGA Force, le premier magazine consacré à Sega, ainsi que Joypad. En mars 1993, il arrête Joystick pour se consacrer exclusivement aux publications consoles, mais quelques mois plus tard, il quitte le groupe au moment du rachat par Hachette. Il succède début 1994 à Jean-Michel Blottière comme rédacteur en chef de Consoles+, devenu entre-temps un magazine à part entière, où il restera dix ans ! Il a également dirigé Nintendo Magazine durant la période Nintendo 64. Il prend sa retraite alors que la presse connaît une grave crise, mais a fait son retour ces dernières années dans Pix’n Love et sur Gameblog.