Par Philippe Dubois, Président.

Pour ce second article, nous allons faire un premier tour général de la machine pour d’une part vérifier son état global et d’autre part commencer à faire le tour des nombreuses cartes électroniques qui le composent et voir quels sont leurs rôles.

L’exemplaire de Micral N acquis et restauré par l’association MO5

Le Micral N est bien arrivé chez l’association MO5 et nos meilleurs experts sont maintenant à pied d’œuvre pour l’étudier. Nous allons tout d’abord le regarder sous toutes ses coutures, vérifier s’il n’y a pas de points de corrosion, d’éléments cassés. Puis, nous allons commencer l’analyse des cartes électroniques qu’il contient.

Gros plan sur la façade et le logo du Micral N de l’association MO5

Conformément à ce que nous avions observé lors de son acquisition dans l’article précédent, la machine est visiblement en bon état esthétique. La façade avant semble particulièrement bien conservée : il n’y a pas d’interrupteurs cassés ou manquants, les inscriptions tels que le logo R2E, le nom de la machine et les instructions au-dessus de chaque interrupteur de commande sont toutes présentes et ne montrent aucune griffure.

Derrière le Micral N se dévoilent toutes les cartes électroniques qui en assurent le fonctionnement

En retournant la machine, nous pouvons apercevoir le grand ensemble de cartes électroniques qu’il contient. Lors de son acquisition, nous n’avions aucune idée, ni le vendeur d’ailleurs, du rôle de chacune des cartes. Cela est important car l’ordre dans lequel elles sont enfichées peut avoir un rôle à jouer dans le fonctionnement de l’ordinateur.

Gros plan sur certaines cartes électroniques du Micral N de l’association MO5

Une des particularités de ce micro-ordinateur historique est d’utiliser ce que l’on appelle en jargon informatique un « fond de panier », à savoir un bus de données avec les accroches qui permettent d’ajouter jusqu’à 22 cartes électroniques, communiquant toutes ensemble.

C’est ce fonctionnement qui est en œuvre dans le Micral N : il y a plusieurs cartes d’entrées/sorties permettant de communiquer avec le monde extérieur, ainsi que plusieurs cartes mémoires (dont mémoire vive et mémoire morte avec un programme fixe) et finalement une carte CPU qui dialogue avec tout ce beau monde pour que l’ordinateur puisse fonctionner.

Au fond des cartes, le bus de données PLURIBUS, brevet déposé par la R2E

Il y a visiblement dans notre exemplaire plusieurs cartes de mémoire vive, une ou deux cartes de mémoire morte, une carte CPU et plusieurs cartes d’entrées/sorties pour l’instant encore non identifiées.

Maintenant, nous allons pouvoir étudier de près chaque carte qu’il contient. Mais cela est une histoire pour un futur article, alors à très bientôt !

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